HISTOIRE

Construite en 1821, Saint Nicolas de Myre est la première église catholique orientale de Marseille et de France et fut le refuge de nombreux catholiques orientaux.

De tout temps, des relations commerciales ont existé entre Marseille et l’Orient. Plusieurs familles levantines se sont établies dans la ville, de sorte que l’origine de la communauté grecque melkite catholique de Marseille remonte à une époque forte éloignée.

En 1799, les guerres d’Egypte et de Syrie entrainent une importante émigration. Puis, la capitulation du Caire le 27 juin 1801 permet à l’armée expéditionnaire de Bonaparte de rentrer en France. Elle sera alors suivie par des collaborateurs ayant combattu dans ses rangs.

Ces orientaux, nouvellement débarqués à Marseille, conquièrent peu à peu l’estime générale et accèdent aux plus hauts emplois de la cité phocéenne. Néanmoins, disséminés dans une grande ville, sans église de leur rite ni prêtre de leur nation, la création d’une paroisse grecque Melkite catholique s’imposait à Marseille. Une demande fut alors adressée à l’autorité diocésaine. L’archevêque de Myre, Mgr Maximos Mazloum, prit à coeur la demande de ses compatriotes et fit construire l’église Saint Nicolas de Myre.

Mesurant 25m de long sur 12m de large, cette église a une seule nef et possède une tribune. L’iconostase, qui renferme avec l’autel majeur ceux de l’Annonciation et de Saint-Georges, est une sorte de cloison sur laquelle sont peintes les icônes de Notre Seigneur, de la Vierge, des douze apôtres et des quatre évangélistes. Des lampes sont suspendues devant chaque peinture ou tableau. Le maître-autel, dans l’abside, et les deux autels latéraux, primitivement en bois, ont été remplacés, en 1884, par de riches autels de marbre. Les murs et les voûtes sont ornés de peintures géométriques et médaillons figuratifs

Sur ordonnance de LOUIS XVIII, cette église est construite sur l'initiative de l'archevêque de Myre Monseigneur Maximos Mazloum pour les réfugiés orientaux d'Egypte, à la suite des campagnes de Kléber en 1801 et de Syrie après les persécutions ottomanes de 1817.

C'est la première église orientale de Marseille et même le premier édifice de l'Eglise grecque-catholique melkite au monde. En effet, les catholiques melkites ne furent reconnus en orient qu'en 1837; jusqu'alors ils se réunissaient dans des maisons particulières.

En 1921 à l'occasion de son centenaire, elle est ornée de verrières de Pomez et d'une grille en fer forgée avec des fleurs de lys dues aux établissement Louis Trichard. En 2013, une première phase de restauration concerne la mise hors-d'eau, les fresques de la façade et les verrières de Pomez.

Aujourd’hui, les catholiques orientaux de Marseille disposent également d'autres lieux de culte, avec Saint-Grégoire-l’Illuminateur pour l'Eglise catholique arménienne, Notre-Dame de Chaldée-Saint-Marc pour l'Eglise catholique caldéenne, et Notre-Dame-du-Liban pour l'Eglise maronite.